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Christ en vous, l’espérance de la gloire | Deuxième partie : sanctifiés et à l’œuvre

Heidi GuastaferroThéologie

Pour être honnête, la sanctification a été pour moi un sujet d’effroi la majeure partie de ma vie chrétienne. Les commandements de Dieu m’écrasaient. Je me sentais coupable et condamnée. Dans mon dernier post, Justifiés et en paix, j’ai parlé de la justification par Christ seul. C’est la grâce passée de Dieu qui justifie, et c’est sa grâce présente qui transforme ou sanctifie le croyant.

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Le fait de confondre justification et sanctification m’a longtemps privée du repos de Dieu. Mon but dans cet article est de montrer que les efforts que nous fournissons dans la sanctification ne nous obtiennent pas l’approbation divine, car Christ a déjà fait cela dans la justification. Puisque, « libérés du péché, nous sommes devenus esclaves de la justice » (Romains 6.18), Dieu nous donne la force de marcher en nouveauté de vie.

La grâce présente de Dieu

C’est Christ en nous qui garantit notre salut et permet notre sanctification. « La sanctification est l’œuvre de la libre grâce de Dieu, par laquelle tout notre être est renouvelé à l’image de Dieu ; de plus, nous devenons ainsi de plus en plus capables de mourir au péché et de vivre pour la justice. »[1] La grâce de Dieu envers les pécheurs que nous sommes est étonnante : par un acte gracieux, Dieu au début de notre salut a changé notre code moral affecté par le péché. Il a pris notre nature égocentrique et l’a rendue sensible aux intérêts de Dieu. Nos désirs et nos affections ont été réorientés vers Dieu.

Le processus de sanctification est à la fois l’œuvre de Dieu en nous et notre œuvre en tant que nouvelles créatures (2 Corinthiens 5.17). C’est Dieu qui me transforme, mais j’agis pour le glorifier. Paul exhorte les croyants : « Mettez en œuvre votre salut avec crainte et tremblement, car c’est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire pour son bon plaisir » (Philippiens 1.12-13). Les efforts assidus pour glorifier Dieu vont de pair avec la grâce rafraîchissante. Dans la sanctification, c’est Dieu qui me rend capable d’agir et de porter du fruit.

Considérons les vérités bibliques liées à la sanctification[2] :

  • Tant que nous sommes sur terre, notre renouvellement moral est un processus (Colossiens 3.10).
  • Ce processus a commencé au moment de notre salut par la grâce et la volonté de Dieu (1 Jean 3.9).
  • Dieu est maître de ce processus (1 Thessaloniciens 5.23-24).
  • Il vous appelle à faire des efforts et vous équipe pour cela (Philippiens 2.12-13).
  • Cela contribue à sa gloire et à votre joie (Jean 17.17).
  • La sanctification s’achève quand la vie éternelle commence (Romains 6.22).

L’arbre aux deux racines

Dans sa Théologie systématique, Wayne Grudem donne une analogie tirée de The Hidden Life of Prayer. Comparant la vie chrétienne à un arbre avec deux racines principales, John Livingstone observe : « Satan s’attaque… soit à la racine de la foi, soit à la racine du zèle. » La foi consiste à demander à Dieu de nous rendre capables d’agir, « car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Jésus-Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous nous y adonnions » (Éphésiens 2.10). Quand Satan s’attaque à la racine de la foi, je commence à me débattre avec le moralisme. Je pense pouvoir vivre ma vie chrétienne par mes propres efforts et mon obéissance. Mais j’ai besoin quand cela se produit de me rappeler ce verset : « Non pas que de nous-mêmes nous soyons capables de considérer quoi que ce soit comme venant de nous-mêmes : notre capacité vient de Dieu » (2 Corinthiens 3.5).

Quand Satan s’attaque à la racine du zèle pour le bien (2 Pierre 1.5), je deviens une chrétienne paresseuse. Mais si, « libérés du péché, nous sommes devenus esclaves de la justice » (Romains 6.18), nous devons veiller à ce qu’il ne nous arrive pas ce que dit le Proverbe cité par l’apôtre Pierre : « Le chien est retourné à son vomissement, et la truie à peine lavée va se vautrer dans le bourbier » (2 Pierre 2.22). Se confier en Dieu est nécessaire à la sanctification et doit aller de pair avec des efforts puisant leur force en Dieu.

En paix et à l’œuvre

Reposez-vous sur la grâce passée de Dieu et l’œuvre qu’il a accomplie en Christ. Soyez réconfortés par sa grâce présente qui vous sanctifie et vous permet d’être zélés pour sa gloire (1 Timothée 4.10). Chaque effort trouve sa source dans sa grâce souveraine et contribue à sa gloire, car « ce que Dieu veut, c’est votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4.3).

C’est le deuxième d’une série de trois articles : Christ en vous, l’espérance de la gloire. La grâce passée de Dieu justifie et sa grâce présente sanctifie. Dans le dernier article de la série, « Glorifiés et à la maison », nous nous réjouirons dans sa grâce future !


[1] Petit catéchisme de Westminster, question 35.

[2] Wayne Grudem, Théologie systématique, 1994.

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